Posologie
L’azathioprine est utilisée :
- Chez le chien : 2mg/kg/j pendant 1 à 4 semaines puis diminution à 0.5-1mg/kg un jour sur deux. Possibilité d’ajouter des corticoïdes (sous surveillance).
- Chez le chat : 0,3 mg/kg tous les 2 jours
- Chez le cheval : 3mg/kg/j.
- Chez le furet : 0,9mg/kg toutes les 24 à 72 heures prednisone 1mg/kg toutes les 12 à 24 heures dans le traitement des maladies inflammatoires du tube digestif.
Général

Indications
- Lupus érythémateux, Pemphigus,
- Syndrome uvéodermatologique,
- Fistules anales
- Anémie hémolytique, thrombopénie à médiation immune,
- Maladie inflammatoire chronique de l’intestin, gastroentérites lymphoplasmocytaire ou éosinophilique,
- Polyarthrite à médiation immune, myasthénie grave,
- Glomérulonéphrites
L’azathioprine est utilisée dans les maladies dysimmunitaires chez divers animaux comme le chien, le cheval et le furet principalement. Son usage chez le chat doit être réalisé à de faibles doses et en évaluant le rapport bénéfices/risques car il a un déficit en TPMP, enzyme permettant le métabolisme de l’azathioprine.
Classe pharmacologique
Immunosuppresseur.
Liste
I
Spécialités existantes
IMUREL® 25mg, 50mg cp pelliculé
Générique disponible
Approvisionnement
Matière première disponible.
Préparation à réaliser sous hotte du fait de son caractère CMR.
PCP
Pharmacopée Européenne: OUI

Contre-indications

Contre-indications
Ne pas administrer en cas d’hypersensibilité à l’azathioprine.
Administrer chez le chat sous surveillance très étroite.
Interaction
Eviter l’administration de l’azathioprine avec l’allopurinol, la cyclosporine, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les médicaments affectant la myélopoïèse, et la warfarine. En cas d’association avec un corticoïde, le risque de toxicité est accru.
Précautions d'emploi

Réaliser une surveillance rapprochée de l’animal : fonctions hépatiques, formule sanguine toutes les 1 à 2 semaines puis tous les mois à tous les 2 mois. En cas de signes de myélosuppression, interrompre la médication; une fois les signes disparus, le traitement peut être recommencé à une dose 25% inférieure à la dose initiale.
Utiliser avec prudence en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
En cas d’anorexie ou de vomissement, réaliser un bilan pancréatique.
Privilégier l’administration au cours d’un repas pour réduire les effets indésirables gastro-intestinaux.
Conseiller au propriétaire de l’animal de surveiller quotidiennement l’apparition d’éventuels symptômes comme perte d’appétit, coloration jaune des yeux, saignement et de consulter le vétérinaire le cas échéant.
Les femmes enceintes et allaitantes devraient éviter de manipuler ce produit.
Bien se laver les mains après administration ou porter des gants.
Tenir hors de portée des enfants.

Effets indésirables

L’azathioprine est susceptible de provoquer des effets indésirables comme : nausées, vomissements, diarrhées, anorexie, myélosuppression (anémie, thrombopénie, neutropénie), pancréatite, hépatotoxicité, augmentation du risque de développement d’infections, pancréatite aigüe.
Potentiel cancérigène et mutagène.
Surdosage.
Syndrome infectieux, ulcérations buccales, ecchymoses et hémorragies sont les signes principaux d’un surdosage lié à une dépression médullaire. Cette symptomatologie traduit plutôt un surdosage chronique qu’un surdosage aigu.
Il n’existe pas d’antidote spécifique. Le traitement est symptomatique. Une surveillance, notamment hématologique est nécessaire pour permettre la mise en place rapide d’un traitement des effets indésirables pouvant survenir. L’efficacité de la dialyse chez des patients intoxiqués n’est pas connue bien que l’azathioprine soit partiellement dialysable.

Mécanisme d'action

L’azathioprine est le dérivé nitroimidazole de la 6 mercaptopurine (6-MP). Elle se dissocie rapidement in vivo en 6-MP et en un dérivé méthyl-nitro-imidazole dont l’activité n’est pas connue. Le mécanisme d’action précis n’est pas élucidé. Il agit comme un antimétabolite intervenant au niveau enzymatique du métabolisme des purines. Elle inhibe la synthèse des nucléotides normaux entrant dans la constitution des acides nucléiques et empêche la prolifération des cellules participant à la détermination et à l’amplification de le réponse immune. L’effet immunosuppresseur peut apparaitre après plusieurs mois.

Prix

Les prix présentés sont uniquement à titre indicatif et tiennent compte des dosages les plus fréquemment prescrits en préparation magistrale. Ce sont des prix de vente publics TTC moyens chez les vétérinaires et les pharmaciens et ils sont susceptibles de varier en fonction du coût des matières premières, des articles de conditionnement ainsi que du coût de la main d’œuvre.
60 gélules à 5mg: Entre 40€ et 45€
30ml de suspension buvable 10mg/ml aromatisée entre 47€ et 53€
60ml de suspension buvable 10mg/ml aromatisée entre 59€ et 65€
90ml de suspension buvable 10mg/ml aromatisée entre 70€ et 76€
30ml de suspension buvable 50mg/ml aromatisée entre 69€ et 75€
60ml de suspension buvable 50mg/ml aromatisée entre 111€ et 121€
90ml de suspension buvable 50mg/ml aromatisée entre 135€ et 145€

Notice

Vous trouverez sur le lien suivant une notice directement téléchargeable et imprimable à destination de vos patients.
Notice

Références

Références bibliographiques
1) Plumb Donald C. 2017. Plumb’s® veterinary drug handbook. 9th edition. Wiley Blackwell. p 111-4.
2) Papich Mark G. 2016. Saunders Handbook of veterinary drugs, small and large animal. 4th edition. Elsevier. p 65-6.
3) Résumé des Caractéristiques du Produit Imurel® 25mg comprimé, consultation en ligne le 21 mai 2019.
4) École Nationale Vétérinaire Nantes-Atlantiques, Carnet de posologies, version 3, édition 2011.
5) Cindy Chervier, Didier Pin et Gilles Bourdoiseau. Vade-Mecum Dermatologie des carnivores domestiques. Éditions Med’com. p 82-83.
6) Fabrice Hébert- Christophe Bulliot. Guide pratique de médecine interne chien, chat et NAC. 4ème édition. Editions Med’com. p 28, 66, 112, 125, 126, 132, 136, 194 et 266.
